Diplômé de neurosciences, spécialisé en "théorie de l'esprit" et le "langage". Ayant travaillé sur Paris pour la plus grande association de France qui s'occupe des enfants autistes et qui dispense des méthodes scientifiques telles que ABA, TEACCH et PECS. Si je peux vous donner un véritable conseil avec les adultes et enfants autistes et personnes trisomiques, le plus important et de les regarder dans les yeux quand vous leur parlez. S'ils sont distraits qu'ils ne regardent pas votre visage, il est important de leur montrer votre bouche quand vous leur parlez, car ce qui fait défaut dans l'autisme ce sont les "neurones miroirs" qui sont impliqués dans la reconnaissance faciale et les mimiques du visage. C'est pour cette raison que le langage n'est pas bien acquis chez eux.
Les adultes, les enfants autistes et les personnes trisomiques ont un déficit de ces neurones, mais il n'est pas total. Ainsi, avec la capacité de notre cerveau à se régénérer et se spécialiser, que nous appelons la "plasticité cérébrale", il est possible d'agir à tout moment sur ces neurones en les stimulants. Ainsi, le fait de les regarder dans les yeux et de les obliger à regarder votre bouche quand vous leur parlez peut induire ou améliorer considérablement leur langage. Et un enfant autiste et trisomique qui améliore sa communication et beaucoup moins violent, ce qui peut l'aider à être plus sociable.
En effet, avec cette méthode l'équipe de Enfant d'Aut... a réussi à induire le langage chez un enfant autiste de 6 ans qui n'avait jamais parlé. N. avait des comportements hétéro-agressifs au moment du petit-déjeuner dans son école, car il n'avait pas toujours la pièce pour s'acheter un pain au chocolat et comme il n'avait pas la parole et qu'il était très gourmand, il volait des bouts de viennoiseries en les arrachant aux autres enfants, comme ils ne se laissaient pas faire N. les frappait. En effectuant cette méthode avec lui. Dans un premier temps, je lui avais demandé de montrer du doigt le pain au chocolat, bien évidemment, du coup les autres petits garçons lui donnaient un petit bout. Ce qui a mis un terme à ses comportements agressifs. Dans un second temps, j'ai demandé à N. de dire le mot "ça" et en suite "je veux" et puis il est arrivé à dire la phrase "je veux ça" et pour finir il a réussi à dire "Donne-moi un bout, s'il te plait". Avant notre accompagnement, les élèves de sa classe étaient tous ses ennemis et ils avaient peur de lui. Suite à cette méthode N. a commencé à se faire des amis et maintenant il s'amuse, rit et sourit avec eux, ce qu'il n'avait jamais fait...
Franck PUJOL Directeur de l'association Enfants d'Aut...